Le tango est foncièrement baroque. L'esprit classique avance droit devant lui. L'esprit baroque s'offre des détours malicieux, délicieux. Ce n'est pas qu'il veuille arriver plus vite. Ce n'est même pas qu'il veuille arriver. C'est qu'il veut jouir du voyage (extraits de Buenos Aires d'Alicia Dujovne Ortiz. Des villes, éditions du Champ Vallon).

Le tango, Historique et origine :

Le tango est une danse et un genre musical rioplatense (c'est-à-dire du Río de la Plata, principalement Buenos Aires en Argentine) né à la fin du XIXe siècle.

Comme forme rythmique, il désigne le plus souvent une mesure à deux ou quatre temps plutôt marqués, mais avec un vaste éventail de tempos et de styles rythmiques très différents selon les époques et les orchestres.

Le tango comme genre musical englobe quant à lui trois formes musicales rioplatense sur lesquelles se dansent traditionnellement les pas du tango : tangos, milongas et valses. Le bandonéon, intégré au sein des orchestres de tango, composés majoritairement d'instruments à cordes, est traditionnellement l'instrument phare du tango.

Le terme tango, à l'étymologie incertaine, est originaire de la communauté noire d'Amérique latine issue de l'esclavage, et a connu divers sens au sein de cette communauté au cours des siècles, dont l'un des tous premiers fut celui-ci : tango : " Endroit où le négrier parquait les esclaves avant l'embarquement"

La communauté noire issus de l'esclavage représentent un poids important dans la société portègne du Río de la Plata, tout au long du XIXe siècle et jusqu'au début du XXe siècle. Les musiques et les danses de cette communauté noire constitueront l'un des piliers fondamentaux de la genèse du tango. Au tournant du siècle, dans le Río de la Plata, les danses de salon venues d'Europe, mazurkas, scottishs, valses... (dû à la forte immigration européens) subissent l'influence des Noirs. Danses de Blancs, danses de Noirs, habaneras, s'influencent et s'imitent mutuellement.

A l'aube du XXe siècle, Tango et milonga sont des danses liées aux bordels. Il y a durant cette époque d'immigration massive, presque trois hommes pour une seule femme. La concurrence est donc rude et, du fait de la rareté des femmes, on danse souvent entre hommes. Le tout sur fond de nostalgie du pays éloigné, de pauvreté, du désir inassouvi.

Les accents de cette danse naissante, incitera, à leur tour, les musiciens pour modifier les contours de la musique qui accompagnait la danse. Dans ces petits orchestres, la guitare et la flûte prédominent, bien avant que ne s'impose progressivement le bandonéon.

Le tango émerge de cette alchimie entre, d'un coté, les Noirs qui métissent leurs danses avec les danses européennes de salons, et de l'autre, les Blancs qui se moquent des Noirs en singeant leurs figures. Le tango dansé présente ainsi à cette époque un aspect provocant et insolant qu'il perdra au fur et à mesure de son ascension sociale. On nomme souvent ce style originel du tango dansé, tango canyengue. Ce style caractéristique, révélant les origines nègres du tango, est encore revendiqué par certains danseurs aujourd'hui.

Le tango en Argentine et dans le monde se démode progressivement à partir de 1955 jusqu'à l'année 1980. Il va sauter une génération...

Dans les années 1980, une série de spectacles nommés Tango Argentino fait plusieurs tournées mondiales. Avec ce spectacle, de nombreux Européens, notamment des danseurs contemporains, se rendent compte que le tango est autre chose qu'une simple danse musette. Renouant avec le Rio de la Plata, en voyageant à Buenos Aires ou en invitant des danseurs argentins, ils commencent à apprendre cette danse et à l'enseigner, avec un succès progressif. Cela va stimuler progressivement le tango à Buenos Aires, et le faire renaître de ses cendres. Si, au début des années 1990 rares sont les jeunes dans les milongas de Buenos Aires à le pratiquer, dix ans plus tard c'est l'explosion.

N'oublions pas de préciser par respect pour les Uruguayens : en effet, ils ne dansent pas moins le tango que les Argentins, et cette musique fait tout autant partie de leur culture que de celle de leurs voisins argentins. Et, même si la ville de Montevideo est aujourd'hui 8 fois moins grande que Buenos Aires (au moment de la genèse du tango, à la fin du XIXe siècle, l'écart entre les deux villes n'était pas si important), beaucoup de musiciens importants du tango sont uruguayens, par exemple :

- La Cumparsita, le tango le plus célèbre et le plus interprété (plus de 1500 interprétations enregistrées) est uruguayen.
- Francisco Canaro, le chef d'orchestre le plus prolifique du tango (le plus enregistré, et probablement de tout genres confondus dans le monde), était uruguayen.

Le terme milonga désigne : - Une soirée ou bal où l'on danse le tango. Le terme peut désigner à la fois l'événement et le lieu de danse.
- Une musique et une danse rioplatense (d'Argentine et d'Uruguay), que l'on danse traditionnellement au cours de ces soirées.

La milonga apparaît à partir du milieu du XIXe siècle dans les faubourgs de Buenos Aires. Mélangeant le rythme musical afro-uruguayen candombe (work song rythmé que chantent les esclaves noirs africains) et la habanera cubaine.

La milonga se danse techniquement comme le tango, mais le rythme est plus vif, plus alerte, la danse est souvent plus gaie et plus simple.
On distingue différents styles :
- milonga lisa
- milonga traspié
- milonga rythmica

Il existe aussi la milonga-candombé, dont l'archétype est le Carnavalito de Lucio Demare et Raúl Berón.

La milonga est une danse rapide et gaie, comparée au tango. C'est une rythmique à deux temps : la basse répète souvent le rythme suivant :

Centre de Danse Christophe JEANMOUGIN :

Au centre de danse, le tango argentin est enseigné depuis 1990 sous l'impulsion de Gilbert Trolliet et de la FFDJ - IDO et de son Président Dominique Bengasini qui relance cette discipline sur Lyon. Christophe JEANMOUGIN danse le tango argentin depuis 1990 et avec sa femme Sophie depuis 1993.

Ils participent à des compétitions nationales (10 fois champion de France) et internationales Hong-Kong, Miami etc.… de 1994 à 2004. Ils obtiennent en 1998 le titre de vice-champion d'Europe et vice-champions du Monde.

Depuis 2000, Christophe enseigne cette discipline en faisant passer sa passion pour cette danse, tout en utilisant la technique pour favoriser l'échange et l'osmose avec sa partenaire et la musique.

(voir horaires des cours)

3 rue des clercs 38200 vienne - Tél.: 04 74 85 55 55 - portable : 06 82 12 69 01 - contact